Sur un marché de l’emploi en pleine mutation, les travailleurs doivent assurer leur montée en compétences afin de sécuriser leur parcours professionnel. Le Compte personnel de formation (CPF) leur permet d’acquérir des droits à la formation depuis leur entrée dans la vie active jusqu’à leur départ à la retraite, et ce indépendamment de leur statut ou de leur emploi.
Le fonctionnement du CPF
Grâce au Compte personnel de formation, les travailleurs peuvent agir pour le maintien de leur employabilité. Leurs droits à la formation sont mobilisables tout au long de leur vie professionnelle. Le CPF est ainsi ouvert à tout Français actif ayant 16 ans révolus. Cependant, l’âge minimum est abaissé à 15 ans pour les jeunes détenteurs d’un contrat d’apprentissage. Peuvent ainsi bénéficier du dispositif :
- les salariés des secteurs privé et public ;
- les travailleurs indépendants ;
- les conjoints ayant le statut de collaborateur ;
- les demandeurs d’emploi, qu’ils soient inscrits à Pôle Emploi ou non.
La fermeture du CPF intervient automatiquement lorsque son titulaire liquide l’ensemble de ses droits à la retraite. Néanmoins, si ce dernier a des activités au titre de volontaire ou de bénévole, des droits additionnels peuvent être accumulés sur le compte.
Le retraité désireux de reprendre une activité professionnelle a la possibilité de faire rouvrir son compte CPF. Pour cela, il doit soumettre sa demande auprès du service client sur la page web MonCompteFormation.gouv.fr.La création d’un compte sur le site ou sur l’application Mon compte Formation ne prend que quelques instants, il suffit d’une adresse e-mail valide et de son numéro de sécurité sociale.
Depuis le 1er janvier 2019, les crédits sur le CPF sont désormais exprimés en euros au lieu d’heures, sauf pour les agents publics. Ainsi, chaque travailleur ayant une activité à mi-temps ou plus voit son compte alimenté de 500 € par an, dans la limite de 5 000 €. Ce plafond des droits augmente à 8 000 € à raison de 800 € de crédit annuel pour les salariés non qualifiés ou faiblement qualifiés dont le niveau de formation est inférieur au niveau 3 (CAP, BEP).
Ces droits peuvent être abondés par :
- Pôle emploi afin de compléter le financement nécessaire au projet d’un demandeur d’emploi dont le CPF n’est pas suffisamment approvisionné ;
- l’employeur pour favoriser la montée en compétences de ses salariés.
Si malgré tout, le crédit est insuffisant pour se former avec son CPF, le salarié doit régler lui-même la différence.
Chaque utilisateur possède un espace personnel sur le site officiel du CPF. Il y a accès à toutes sortes d’informations :
- le crédit en euros disponible sur son compte ;
- des détails sur les formations éligibles au dispositif et leur financement ;
- des services numériques relatifs à l’orientation professionnelle comme le CEP (service gratuit du conseiller en évolution professionnelle).
Des milliers de formations éligibles pour répondre à des besoins variés
Le CPF permet de financer une formation à sélectionner dans un catalogue qui comprend des milliers de références :
- courtes ou longues ;
- généralistes ou spécialisées ;
- en présentiel dans un centre de formation ou à distance ;
- en vue d’une progression dans sa carrière, d’une reconversion professionnelle, de l’insertion sur le marché du travail ou la création / reprise d’une entreprise.
La liste des certifications éligibles est disponible sur le site dédié Moncompteformation.gouv.fr. Différents filtres sont proposés pour une recherche plus rapide et plus précise : les dates et la durée de la formation, le tarif, la distance par rapport au lieu de résidence du demandeur.
Il est également possible de consulter deux autres listes organisées par branches professionnelles et par régions. Les droits peuvent en outre être mobilisés pour réaliser un bilan de compétences, une VAE (validation des acquis de l’expérience), ou encore passer le permis B.
Lorsque la formation est effectuée en dehors des heures de travail, le salarié n’a pas l’obligation d’en informer son employeur. Dans le cas contraire, il doit obtenir la validation de sa direction RH, ainsi qu’une autorisation d’absence, au plus tard 60 jours avant le début de la formation d’une durée maximale de 6 mois (ou 120 jours avant pour une formation plus longue).